Le marché de la vente de restaurant a subi un grand coup à la suite de la pandémie du COVID-19. Les mesures de confinement n’ont rien arrangé à la situation. Cependant, les conséquences de la pandémie sur le marché de la vente de restaurants peuvent être beaucoup plus avantageuses que nuisibles pour les promoteurs. Certaines mesures pourraient bien s'étendre au-delà de la période de confinement, et devenir durablement de nouvelles habitudes de consommation.
Comment l’avenir du marché de la restauration sera impacté par la transaction de fonds de commerce ?
L’impact du COVID a fait chuter les ventes de 30 %. Les exploitants qui survivront à la crise ne rouvriront pas. Quant à ceux qui rouvriront, leur priorité sera de redresser la barre ou du moins de ne pas couler. Mécaniquement, le nombre d’affaires à vendre va chuter.
Le marché sera influencé par les petits restaurants qui, dorénavant ne seront plus en mesure de rouvrir après le confinement. D’autre part, les plus téméraires résisteront afin de présenter un bilan présentable en 2020. Par ailleurs, 50 % des gérants céderont leur bien à la vente. Il reviendra alors aux acheteurs d’acheter un restaurant à un prix profitable. Ainsi, ceux qui ne s’en sortiront pas se verront obligés de vendre leur restaurant à un prix moins rentable, l’essentiel pour eux étant de couvrir les passifs. Chacun devra être très lucide sur sa situation professionnelle, bien envisager toutes les solutions objectives dont il disposera et arbitrer en conséquence.
L’évolution des transactions de vente face au COVID-19
En quelques mois de confinement, des modifications de comportements ont pu être constatées. Les ventes de produits de grande consommation ont connu une hausse sensible. Ainsi, les restaurants se sont retrouvés en position de faiblesses face aux populations plus enclines à ravitailler.
La première conséquence du confinement sur la consommation se situe au niveau de la crainte de mévente. Les stocks se désagrègent et beaucoup préfèrent manger chez lui. De même, la fermeture temporaire des restaurants a négativement influencé les restaurants, au risque de voir certains gérants céder leur bien. La faible consommation des populations a été profitable pour les acheteurs de stocks. Cependant, certains restaurants ont pu être assez malins pour ne pas céder directement à la vente. Ils ont su réguler leur stock, pour éviter de nouvelles ruptures. Après quelques mois, les gérants n’ayant pas cédé ont tout de même globalement pu être rassurés sur le fait qu’ils continueraient à pouvoir mener leur activité de restauration.
L’état actuel des fonds de commerce en restauration
Le marché deviendra celui des acquéreurs, car le nombre d’affaires à la vente va mécaniquement chuter, conséquence de la crise. Le bilan 2020 sera mis entre parenthèses et ne devrait pas influer sur la valeur théorique de l’affaire, car il s’agit d’une période exceptionnelle dans la vie de l’exploitation et ne reflète pas son potentiel dans des conditions normales. Néanmoins, le marché deviendra un marché d’acquéreurs et les vendeurs accepteront sans doute des baisses de prix à condition qu’elles demeurent dans la limite du raisonnable.
D’un autre côté, les exploitants d’établissement ont une incroyable faculté à rebondir et à se réinventer, surtout en période de crise.